Je dors pas. Souvent. D’habitude c’est long c’est entêtant seulement cette fois c’est différent.
ELLE est là.
Pas souvent. Enfin si mais ELLE est passagère, assise à côté de moi, cartes en main, mais sans pouvoir sur la destination. Passive — pas par choix — par lassitude de toujours faire face à la boîte à gants. Mais cette nuit c’est différent. Cette nuit on a changé de place, ELLE est au volant.
ELLE prend mon ordinateur, ELLE l’allume. ELLE va dans mes notes — J’ouvre une Nouvelle note, je reprends la main sur ma main. PAS DE TITRE PAS MAINTENANT BEAUCOUP TROP TÔT. J’efface le « nouvelle note », son de touche, puis rien... le silence est d’or — ré/mi — qui est arrivé en premier ? Le mot, la note ? Les mots sont prêts, les notes s’accordent encore. Alors, tête trop proche de mon écran, je frappe je tape mes premiers maux avec le besoin de les sortir et l’envie de les oublier. En anglais ? ELLE préfère, ELLE a peur que j’efface tout, ELLE a probablement raison. Sans prendre le temps de le corriger le court de ma pensée s’étale sur mon écran trop lumineux. Nuit blanche, page noire... si. J’ai fini. Je crois ? — PAS DE DOUTE PAS CETTE FOIS QUAND TOUT EST DEVANT TOI.